Le lycée Cuvelette de Freyming-Merlebach fait sa « promo » au Cora de Forbach
Opération séduction, samedi au Cora de Forbach, avec une initiative originale, celle du lycée professionnel Cuvelette. L’établissement, basé à Freyming-Merlebach, a décidé de se vendre à Forbach.
le lycée professionnel Ernest-Cuvelette de Freyming-Merlebach propose des formations porteuses, mais semble manquer de visibilité. C’est le constat fait par la proviseure du lycée, Muriel Sainoux, mais aussi par le corps enseignant. Ils ont donc décidé de faire la promotion de l’établissement et de ses filières… au Cora de Forbach. « C’est une première pour nous, qui s’inscrit dans le cadre du partenariat école-entreprise », explique la proviseure. Qui ajoute : « Nous avons souhaité aller à la rencontre des gens, sur notre bassin de recrutement » et dans un lieu particulièrement fréquenté en ce samedi, par les potentiels élèves, mais aussi les parents. « L’objectif est de se faire connaître de tous, y compris des adultes qui souhaitent se reconvertir », explique le directeur délégué aux enseignements professionnels et technologiques, Frédéric Fey. Un exemple loin n’être anodin, puisqu’un quinquagénaire a pris hier matin quelques renseignements, justement dans le cadre d’une reconversion.
Des formations de pointe
Parmi les formations du lycée Cuvelette, outre un CAP d’installateur sanitaire, trois baccalauréats professionnels : technicien du froid et du conditionnement d’air, par exemple ; métiers de l’électricité et de ses environnements connectés ; technicien de maintenance énergétique et climatique. « Les nouveaux outils demandent de plus en plus de compétences. Il faut être polyvalent », note Frédéric Fey. Qui veut sortir, par exemple, de l’image du plombier, qu’il soit français ou polonais… « Aujourd’hui, entre les baignoires balnéo, les douches multijets ou les chauffe-eau thermodynamiques… Il ne s’agit plus de régler des problèmes de tuyaux… Il faut avoir des connaissances en électricité, en électronique. »
Au lycée Cuvelette, on forme également les élèves à la domotique, un secteur d’activité qui a le vent en poupe. « Nous avons la chance d’avoir des ateliers équipés de technologie de pointe », confie Muriel Sainoux.
La proviseure met aussi en avant la section européenne, en partenariat avec l’homologue sarrois du lycée Cuvelette, le TGBBZ de Dillingen. « Nous avons des échanges réguliers pour favoriser le bilinguisme » et permettre l’ouverture vers le marché sarrois, « qui est en manque de main-d’œuvre. »
Toutes peuvent mener à une poursuite des études, vers les BTS notamment, pour parfaire les spécialisations et se donner plus de chance encore de trouver, à l’issue du cursus, un travail, en France comme en Allemagne.
Un taux de réussite qui fait référence
Outre les formations de pointe, Muriel Sainoux met aussi en avant « la qualité de l’encadrement, avec des effectifs qui permettent un suivi différencié, personnalisé, des élèves », pour les accompagner, quel que soit leur niveau d’origine, vers l’obtention d’un diplôme. « Nous avons un taux de réussite supérieure aux « attentes » de l’académie », ajoute Frédéric Fey. Le lycée est régulièrement classé en tête des classements en la matière, si l’on considère ce que l’on appelle la « valeur ajoutée ». C’est-à-dire la différence entre le taux de réussite et le taux attendu, au vu du niveau d’origine des élèves scolarisés. Une belle fierté pour le lycée Cuvelette, malheureusement trop peu connu sur le territoire.
Samedi prochain sera à nouveau l’occasion de changer cette image, à l’occasion des portes ouvertes. Histoire de vérifier sur place si la promo faite en grande surface correspond bien à la réalité. Les « commerciaux » d’un jour, les enseignants, n’en doutent pas.